Gaze Letter N°49: Mati Diop, Mamari & Rebekka Deubner
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Cher·e vous,
C'était à la Maison Européenne de la Photographie, à Paris, en janvier. Nous avions réuni sur scène la cinéaste Mati Diop, la photographe Rebekka Deubner et l'humoriste Mamari. Le thème de notre table ronde ? "Sublimer la douleur", rien de moins. Car toutes, à leur manière, utilisent leur art pour dépasser leurs blessures. Au détour de cette conversation riche, intéressante, et étonnamment drôle, Clarence a demandé à nos invitées : "Quelles oeuvres vous accompagnent dans vos guérisons, vous aident à traverser vos douleurs ?" J'ai pris des notes, pour une amie. – Mélissa Chidiac
Dear you,
It was at the Maison Européenne de la Photographie, in Paris, in January. That night, we gathered on stage filmmaker Mati Diop, photographer Rebekka Deubner and comedian Mamari. What was the theme of our event? "Sublimating pain", no less. Because each of them, in they own way, transcend their wounds through art. In the course of this rich, interesting and surprisingly funny conversation, Clarence asked our guests: "What works of art accompany you in your healing, which help you get through your pain?" I took some notes, for a friend.— Mélissa Chidiac
"THE BALLAD OF SEXUAL DEPENDENCY", NAN GOLDIN (1985)
Nan Goldin est la première de toutes les artistes qui m’ont nourri et m’ont transmis un désir profond de faire des images. J’ai découvert ses photos très tôt, et son regard féminin sur le monde, sur sa réalité, m'a transmis quelque chose que je ne saurais pas décrire. J’ai commencé à faire des images tout de suite après. –Mati Diop
Nan Goldin is the first of all the artists who nurtured me and gave me a deep desire to make images. I discovered her photos very early on, and her feminine view of the world and its reality, which gave me something I can't describe. I started making pictures straight away. –Mati Diop
"LA VIE TÊTUE/STUBBORN LIFE", JULIETTE ROUSSEAU (2022)
Je cherchais quelqu’un pour écrire le texte de mon livre photo, Strip, et en lisant Juliette Rousseau, l'évidence m’a sauté aux yeux. Elle part du deuil pour parler de transmission entre les femmes de sa famille et des souffrances qu’elles ont porté. Dans une pensée écologique, elle raconte son milieu rural qui se transforme, lie son histoire familiale, la mort d’un corps, à la mort d’un territoire. –Rebekka Deubner
I was looking for someone to write the text for my photo book, Strip, and when I read Juliette Rousseau, it was obvious to me. She starts from grief to talk about the transmission between the women in her family, the suffering they have borne. In an ecological angle, she tells the story of her changing rural environment, linking her family history, the death of a body, to the death of a territory. –Rebekka Deubner
"LE LOUP/THE WOLF", MAI LAN CHAPIRON (2021)
Celle vers qui je me tourne pour panser mes douleurs, c’est… Aya Nakamura. Mais il y a aussi la chanson Le Loup de Mai Lan, qui parle de pédocriminalité. Il y a quelque chose qui me berce dans cette chanson, qui me dit : "Je te crois, tu n’es pas toute seule". I Know Why the Caged Bird Sings de Maya Angelou, a ce même effet berceuse. Ces œuvres valident mes émotions, comme Aya Nakamura. –Mamari
The person I turn to to heal my pain is going to be... Aya Nakamura. But there's also the song Le Loup (The Wolf) by Mai Lan, which is about paedocriminality. There's something about that song that lulls me to sleep, that says: "I believe you, you're not alone". Maya Angelou's I Know Why the Caged Bird Sings has the same lullaby effect. These works validate my emotions, like Aya Nakamura does. –Mamari
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