Gaze Letter N°16 : Desmond Picotte

 

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Cher·e vous,

Le jour où j'ai rencontré la·e photographe Desmond Picotte, je venais d'arriver chez Gaze. Prise par l'envie de bien faire – parfaitement, directement, du premier coup, vous-même vous savez – j'ai commencé par... faire des erreurs. C'est une Mélissa terrorisée à l'idée de ne pas se montrer sous sa forme finale de journaliste expérimentée qui accueille Desmond dans nos bureaux. Venu·e de New York, iel a réussi à arriver avant moi. Je lui fais le tour du propriétaire, je lui propose un verre d'eau avant de la·e filmer pour Instagram. On parle de transidentité, de sa rencontre avec Allie Zenwirth, la magnifique jeune danseuse trans en couverture de notre troisième numéro et des enjeux d'un shooting photo de queer à queer. Je m'excuse d'avoir utilisé son deadname dans un texto, envoyé avant l'annonce de son changement de prénom. "Ce n'est vraiment pas grave, je suis encore en pleine transition. Même pour moi, il y a beaucoup à apprendre." Quand Desmond passe la porte du bureau, je me rends compte que j'ai totalement oublié de lui servir son verre d'eau. Je réalise aussi que trône au mur la couverture de notre prochain numéro, encore top secrète, et que je viens de faire la bourde de la dévoiler à son auteur·ice. Je ris seule : pour chacun·e d'entre nous, il y a toujours à apprendre. —Mélissa Chidiac

Dear you,

The day I met the photographer Desmond Picotte, I had just arrived at Gaze. Caught up in the desire to do things right - perfectly, immediately, on my first try, you know - I started by... making mistakes. It was a terrified-of-not-showing-up-in-her-final-form-as-an-experienced-journalist Melissa who welcomed Desmond to our office. Having come from New York, they managed to arrive before me. I gave them the grand tour, offered them a glass of water, they put on lipstick before I interview them for Instagram. We talk about transidentity, about meeting Allie Zenwirth, the beautiful young trans dancer on the cover of our third issue, and the importance of a queer-to-queer photoshoot. I apologise for using their deadname in a text, sent before they announced their name change. "It's really not a big deal, I'm still transitioning. Even for me, there's a lot to learn." As Desmond Picotte walks through the office door, I realise that I totally forgot to give them their glass of water. I also realise that the cover of our next issue is on the wall, and that I just made the mistake of revealing it to its author whilst it was still top secret. I laugh to myself: For everyone, there's always a lot to learn.—Melissa Chidiac


"BROAD CITY", ILANA GLAZER & ABBI JACOBSON (2014)

La série qui m'a le plus marqué·e est probablement Broad City. Non seulement j'ai pu m'identifier aux galères d'Ilana et d'Abbi, en tant que vingtenaire à New York, mais j'ai trouvé passionnant de voir deux femmes, des meilleures amies, faire de leur propre succès une réalité. Cela m'a aidé à croire davantage en mes objectifs.

The series that had the biggest impact on me is probably Broad City. Not only could I completely relate to the antics that Ilana and Abbi got into, as a 20-something in New York City, but it was also exciting to see two women who were best friends make their own success a reality. This helped me believe in my own goals more.


"THE BROKEN EARTH TRILOGY", NORA KEITA JESMIN (2015)

J'ai récemment lu la trilogie Broken Earth de N. K. Jemisin, et elle m'a époustouflé·e. Bien qu'il s'agisse d'une série de science-fiction se déroulant dans un univers alternatif, la façon dont Jemisin a réussi à faire passer des messages sur le racisme, l'homosexualité et notre relation à la dégradation de l'environnement était profonde. 

I recently read the Broken Earth Trilogy by N. K. Jemisin, and it blew my mind. Although the series is science fiction, and takes place in an alternate universe, the way Jemisin was still able to weave in messages about racism, queerness, and our relationship to environmental degradation was profound. 


"COSMIC ANGEL : THE ILLUMINATI PRINCE/SS", Mykki Blanco (2012) 

"The Illuminati Prince/ss" m'a gardé en vie pendant un moment. Il en va de même pour Have One On Me de Joanna Newsom. Mykki Blanco m'a permis de transformer ma colère et d'explorer mon genre de manière expansive, et Joanna Newsome m'a aidé·e à exprimer et à m'imprégner du sentiment de tristesse profonde, comme seule la poésie peut le faire. 

The Illuminati Prince/ess kept me alive for a while. Similarly, so did Joanna Newsom's Have One On Me. Mykki Blanco allowed me to transform my anger and explore my gender in expansive ways, and Joanna Newsome helped me to articulate and sit with deep sadness in ways that only poetry can.


 

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Clarence Edgard-Rosa