Gaze Letter N°21: Juicy

 

Ceci est un aperçu de la Gaze Letter, la newsletter culturelle de Gaze Magazine. Pour la recevoir un jeudi sur deux en entier, inscrivez-vous !

This is a preview of the Gaze Letter, the cultural newsletter of Gaze Magazine. To receive it every other Thursday in its entirety, subscribe!

Cher·e vous,

C'est comme quand on tendait un dessin à notre mère à la sortie de l'école, et qu'on se tordait d'impatience en attendant sa réaction, pendant qu'elle faisait semblant d'adorer nos aplats de feutre hasardeux. Comme quand le groupe Juicy parle de son nouvel album, Mobileet du moment où elles essaient de considérer que les chansons sont abouties pour "leur laisser vivre leur petite vie". Et que les deux chanteuses bruxelloises ont tellement hâte de fêter sa sortie, le 24 juin au Hasard Ludique à Paris. C'est comme l'équipe Gaze, au lancement, qui tend fièrement son quatrième numéro aux nouveaux·elles lecteur·ices en espérant qu'ils et elles l'aimeront autant que nous. C'est avoir le courage de créer des choses qui font du bien, les dévoiler au monde, et partager son bonheur avec qui veut bien le recevoir. —Mélissa Chidiac

Dear you,

It's like when we handed our mother a drawing after school and we squirmed impatiently waiting for her reaction, while she pretended to love our random felt-tip scribbling. Like when the band 
Juicy talks about their new album, Mobile, and the moment they try to consider their songs to be finished in order to "let them live their little life." Like the fact that the two Brussels singers are so eager to celebrate its release, on June 24 at the Hasard Ludique in Paris. It's like the Gaze team, at the launch, proudly handing out the fourth issue to new readers, hoping they'll love it as much as we do. It's having the courage to create things that make people feel good, unveiling them to the world, and sharing your happiness with whoever wants to receive it. -Mélissa Chidiac


"MAID" MOLLY SMITH METZLER (2021)

Une série qui nous plonge dans le cheminement vers l’indépendance d’une femme subissant la violence mentale et physique de son compagnon. Tout au long de la série, on suit les étapes de conscientisation du personnage principal sous l’emprise de la violence conjugale. Un sujet qu'on aborde dans notre morceau « Love When It’s Getting Bad ».

A series that plunges us into a journey towards independence, that of a woman undergoing mental and physical violence from her partner. Throughout the series, we follow the main character's stages of awareness under the influence of domestic violence. We address this topic in our song "Love When It's Getting Bad."


"WE NEED TO TALK ABOUT KEVIN", LYNNE RAMSAY (2011)

Un film très intense qui parle d’un rapport mère-fils conflictuel. Ce film déjoue l’idéalisation de la maternité, questionne nos manières d’éduquer nos enfants et la légitimité de l’instinct maternel. Ce sont donc des sujets qui nous touchent beaucoup !

A very intense film about a difficult mother-son relationship. This film thwarts the idealisation of motherhood, questions our ways of educating our children and the legitimacy of the maternal instinct. So these are subjects that affect us a lot!



 

"CALIBAN ET LA SORCIÈRE/CALIBAN AND THE WITCH", SYLVIA FEDERICI (2004)

Ce qu’on aime particulièrement avec cette intellectuelle, c’est qu'elle mobilise l'histoire, les faits, les corrélations entre sexisme et capitalisme. C’est important pour nous de lire aussi des choses sans sentimentalisme. Sans colère, même. Il est important qu’en 2022 on arrête de prendre le féminisme comme un positionnement personnel et subjectif. Il faut regarder l’histoire pour rediriger nos manières de projeter la vie à des endroits justes.

What we particularly like about this intellectual is that she uses history, facts, and correlations between sexism and capitalism. It's important for us to read things without sentimentality. Without anger, even. It is important in 2022 to stop taking feminism as a personal and subjective opinion. We must look to history in order to redirect our ways of projecting life to the right places.


"BOTH SIDES NOW", JONI MITCHELL (2021)

Cette chanson écrite en 1966 parle des émotions qui se déplacent et s’altèrent. Cette première version est toute simple, épurée, presque fluette. Elle ressort une version de ce même morceau avec un incroyable orchestre en 2000, sorti sur un album qui porte le nom de ce titre. Sa voix est plus grave, habitée par le temps, la version est plus dense et plus nostalgique. C’est magnifique.

This song, written in 1966, is about emotions that shift and change. This first version is very simple, very pure, almost frail. She released a version of this same song with an incredible orchestra in 2000, on an album of the same name. Her voice is deeper, inhabited by time, the version is denser and more nostalgic. It is magnificent.


 

Inscrivez-vous pour recevoir la Gaze Letter en entier, un jeudi sur deux.
Subscribe to receive the Gaze Letter in its entirety, every other Thursday.

 
 
Clarence Edgard-Rosa